Nous gérons une partie de notre production grâce à la Protection Biologique Intégrée (PBI). Cela consiste à protéger nos plantes de leurs ravageurs grâce à des prédateurs naturels appelés auxiliaires*. Nous renforçons les populations naturelles d’auxiliaires par des lâchés d’insectes ou d’acariens prédateurs pour contrôler les populations de pucerons et d’acariens phytophages*. Nous lâchons aussi des nématodes* qui régulent les populations d’otiorhynques*.
Cette méthode de lutte nous permet de réduire l’utilisation d’insecticides dans une optique de développement durable. La Protection Biologique Intégrée est encore expérimentale en pépinière car les connaissances actuelles ne nous permettent pas de protéger toutes nos plantes. Cependant nous croyons en cette méthode et c’est pourquoi le nombre de plantes protégées grâce aux auxiliaires ne cesse d'augmenter chaque année.
Il est donc possible que vous retrouviez sur nos plantes des auxiliaires à leurs différents stades de développement. Certains ont été lâchés mais la majorité d’entres eux sont venus naturellement du fait de nos pratiques respectueuses de l’environnement comme par exemple le semis de bandes fleuries. Les espèces de fleurs composant ces bandes fleuries ont été spécialement choisis pour nourrir les auxiliaires durant la belle saison et leur fournir un abri hivernal. Ces bandes fleuries ont aussi deux autres avantages : elles égayent notre cadre de travail et elles nous permettent de réduire l’utilisation des désherbants.
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Deux mélanges fleuris présents sur la pépinière et spécialement étudiés pour favoriser les auxiliaires naturels |
Les coccinelles, les chrysopes (demoiselle aux yeux d’or), les syrphes et les auxiliaires parasitoïdes présentés sur cette page protègent vos plantes.
Oeufs de coccinelles pondus au milieu de la colonie de pucerons |
Eclosion de larves de coccinelle |
Larve de coccinelle : Elle peut manger jusqu’à 150 pucerons par jours. |
Nymphe de coccinelle : La nymphe est l’étape de transformation entre la larve et l’adulte. C’est l’équivalent de la chrysalide chez le papillon. |
Coccinelle adulte : La coccinelle est très intéressante en protection biologique intégrée car l’adulte se nourri également de pucerons. |
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Oeuf de chrysope : La chrysope pond ses oeufs à l’extrémité d’un fil de soie. |
Larve de chrysope : Elle mange les pucerons en les saisissant grâce à ses crochets. |
La chrysope adulte : Elle se nourrie principalement de pollen de fleurs donc elle est inoffensive pour vos plantes. Il est recommandé d’avoir une bonne diversité de fleurs pour l’attirer dans votre jardin. |
Larve de syrphe : Cette larve se nourrit de pucerons, elle se ballade sur les feuilles pour trouver sa nourriture. |
Syrphe adulte butinant : les syrphes adultes se nourrissent de pollen. On les observe très souvent lors de vol stationnaire devant les fleurs. |
Autre espèce de syrphe : Il existe une grande diversité d’espèces de syrphe qui sont toutes inoffensives pour l’homme. Cette diversité se retrouve aussi chez les larves qui sont de couleurs différentes. |
Auxiliaire parasitoïde* : Il pond ses oeufs dans les pucerons qui se transforment en momie* (photo suivante). |
Pucerons momifiés. |
Pucerons momifiés : De cette momie sortira directement un auxiliaire adulte qui ira parasiter d’autres pucerons. Pour différencier les momies des pucerons vivants, on peut noter que le puceron en se momifiant se gonfle pour devenir rond et totalement immobile. Il change de couleur et devient souvent gris, doré ou brun. Les momies peuvent être différentes en fonction des pucerons parasités (ailées ou non ailées par exemple) et de l’insecte auxiliaire qui le parasite.
Afin de vous aider à reconnaître tous ces auxiliaires, nous avons créé le chromo suivant que vous pourrez retrouverez sur nos plantes protégées grâce à la Protection Biologique.
La Protection Biologique Intégrée permet de rétablir un équilibre entre les auxiliaires et les ravageurs en renforçant les populations d’auxiliaires. Par exemple, cette année nous avons lâché, entres autres, contre les pucerons des auxiliaires parasitoïdes* (également présents à l’état naturel). Tous les autres auxiliaires présentés précédemment sont apparus naturellement donc, lors de l’arrivée de pucerons ou d’autres ravageurs dans votre jardin, il faut laisser le temps aux auxiliaires de s’installer. Si vous n’appliquez pas d’insecticide dès l’apparition des ravageurs, cette manne de nourriture, pour les prédateurs que sont les auxiliaires, va les attirer et ils réduiront naturellement la population d’insectes indésirables.
Crédits photos : Robin Tourte