L’othiorynque est un petit coléoptère, non volant, tout noir, qui mesure environ 10 millimètres.
Les larves blanchâtre, arquées, à tête rousse ou ocre, se nourrissent de débris végétaux, dévorent les bulbes, rongent les racines, les rhizomes et l’écorce du collet. Les plantes parasitées, privées d’eau et de substances nutritives fanent rapidement et meurent.
Les adultes, selon les espèces, mangent : les feuilles, en formant des encoches régulières au bord des feuilles, les boutons floraux, les bourgeons et écorces des jeunes arbres, et rongent les aiguilles de conifères.
Arbre aux papillons, aubépine, aucuba, aulne, azalée, camélia, cerisier fleur, chamaecyparis, charmille, chèvrefeuille, clématite, cornouiller, cotonéaster, cyclamen, épicéa, érable, forsythia, fusain, glycine, groseillier, hortensia, if, laurier, laurier tin, lilas, rhododendron, rosier, thuya, troène, viorne, weigelia, …
La femelle cachée sous les feuilles mortes au sol, est active dès le mois d’avril. Elle pont 500 à 600 œufs une seule fois par an entre juin et septembre. L’éclosion a lieu au bout de 8 à 10 jours. Lors d’infestation on dénombre plusieurs dizaines de larves dans un conteneur.
On compte 4 à 5 stades larvaires très dommageables de juillet à mars l’année suivante. Dès le mois de mars, les larves âgées se métamorphosent en pré-nymphes puis en nymphes. Elles entraînent jusqu’à 10% de perte en culture hors-sol, et 3% en pleine terre.
Ne sortant que la nuit, ils affectionnent les emplacements ombragés, pas trop secs, notamment les terreaux horticoles et la terre de bruyère.
Culturale, mécanique : Le binage du sol, en surface l’été et en début d’automne, permet une destruction directe et expose les larves restantes à leurs prédateurs naturels. Sur les jeunes arbres en tige ou arbustes en tigette, disposer, en fin d’hiver, un anneau de glu sur le tronc afin d’empêcher la migration des otiorhynques adultes vers les bourgeons et les jeunes feuilles.
Biologique : utiliser les prédateurs de larves (hérisson, merle, musaraigne, poule). Lutte biologique en août-septembre ou fin mars (température du sol de 12°C minimum) avec des nématodes entomopathogènes mis en solution dans un arrosoir et épandus à terre.